Jean Brisé, peintre informel
Depuis ses débuts en peinture dans les années 1950, Jean Brisé était déjà dans ce courant de la peinture mondiale, que l'on nomme "la peinture informelle".
Plusieurs de ses œuvres de jeunesse s'intègrent dans ce courant qui regroupe les noms des plus grands peintres.
Forme d'art abstrait, mais moins géométrique, moins rigoureux dans ses formes et ses traits, il s'agit surtout d'un art automatique, prenant sa source dans l'inconscient de l'artiste. Des gestes purs, des rythmes, des "gribouillis", puis une qui surgit, qu'il faut fixer, image qui devient non pas une interprétation des choses, mais la vision d'un nouvel ordre créatif.
Pour l'artiste, comme pour toute personne qui le verra ensuite, le tableau doit être une révélation, et non pas une œuvre parfaite de fidélité à la réalité.
Cette peinture en général, ressemble à l'artiste, expression de liberté, le peintre qui suit ses pulsions qui proviennent directement de son psychisme.
Recherche et transcription d'une image inconnue, le peintre rassemble toute son énergie intérieure, sa force, la rapidité d'éxécution dans l'instant de l'inspiration, créant des tensions cosmiques, dégageant un rayonnement positif, devenant ainsi un artiste, un créateur.
Le peintre Matthieu insiste, en disant que pour créer il faut une concentration extrême et une très grande rapidité.
"Seule la rapidité d'éxécution permet de saisir et d'exprimer ce qui monte des profondeur de l'être sans que la réflexion et l'intervention du rationnel retiennent ou modifient son emergence spontanée, se référant ainsi aux exercices de méditation Zen".Dans ce courant de la "peinture informelle", on trouve les plus grands noms, depuis Hartung, Bazaine, Bissière, Fautrier, Manessier, Wols, Mathieu, Afro, Nicolas de Staël, Jan Velde, Marc Tobey, Willem de Kooning, Riopelle, Soulages, bien d'autres encore, sans oublier Jackson Pollock.
Jean Brisé, pendant des décennies, a cherché, trouvé, cherché encore, un ailleurs en peinture, et naturellement est revenu à cet art informel, correspondant le mieux à son moi intérieur, générant ainsi suivant les époques des œuvres diverses parfois, mais toujours réintégrées dans une même gestuelle, dans une même dynamique positive.